Langues nationales, langues régionales ou minoritaires
Historiquement, pour des raisons politiques et surtout administratives, la plupart des états européens ont imposé une seule langue[1]comme langue nationale. C’est le cas de la France, depuis l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 qui rend l’usage de la langue française obligatoire, ce qui sera repris dans l’article 2 de la révision de la Constitution en 1992 qui dit « La langue de la République est le français »
C’est le cas aussi de l’Espagne avec les Décrets de Nueva Planta de Philippe V en 1707, qui abolissent les privilèges des anciens royaumes et imposent le castillan comme seule langue de l’administration.
L’obligation d’utiliser la langue nationale dans les écoles et dans l’administration sera dommageable pour les langues minoritaires qui vont disparaître progressivement en commençant par les villes : la connaissance de la ou des langues nationales est indispensable pour obtenir un emploi, partant, elle devient un critère d’ascension sociale. Comme l’écrivait Claude Hagège à propos du français, mais c’est valable pour la plupart des langues : « les élites provinciales, plus tard, ont appris à leur progéniture le français au détriment des langues régionales »[2]
Dans les zones rurales, cependant, elles survivent tant bien que mal selon les époques et, grâce au travail de quelques intellectuels, elles renaissent pour des raisons de sauvegarde d’un patrimoine (Bretagne, Wallonie,…) ou de revendications indépendantistes (Corse, Belgique, Espagne…)
Alors que la France imposera drastiquement l’usage de la langue nationale comme langue officielle, l’Espagne fera preuve de plus de souplesse, au moins jusq’en 1939, quand Franco, qui a bien compris qu’ imposer une langue c’est aussi imposer une manière de penser, imposa le castillan comme seule langue officielle, interdisant dans la foulée toute manifestation culturelle en langue minoritaire.
Avec la mort de Franco, dès les premières années de la Transition, pas mal de jalons sont posés sur le chemin qui mène à faire de l’Espagne un état démocratique, notamment en ce qui concerne l’usage des langues minoritaires : la Constitution de 1978[3], la Loi fondamentale de 1982, la ratification en 2001 de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires[4] .
Plus tard, en ce qui concerne le Pays Basque, il y eut l’annonce de la fin définitive de la lutte armée en 2011 suivie de la dissolution officielle de l’ETA le 3 mai 2018.
Tous ces éléments et l’immense succès commercial de Patriade Fernando Aramburu ont contribué à redonner un visage à la littérature basque, trop peu connue des lecteurs francophones, en dehors de quelques auteurs d’origine basque comme Pio Baroja ou Miguel de Unamuno[5], auteurs incontournables pour les étudiants hispanistes et considérés tous deux comme des auteurs espagnols. Ils ont appartenu à ce que l’on a appelé la « generación del 98 ». Pio Baroja a été membre de l’Académie espagnole et Unamuno, recteur de l’Université de Salamanque
La littérature basque contemporaine n’a cependant pas attendu Aramburu pour se faire connaître en dehors des frontières de l’Espagne. Dans les dernières années du XXe siècle et les premières du XXIe, en effet, il y eut Ramiro Pinilla[6], écrivain basque de langue espagnole avec Les Fourmis aveugles, Paris, Laffont, 1962 et Rien qu’un mort de plus, Montreuil, Le Temps des cerises, 2014, un polar publié en Espagne en 2010 et Le figuier, Le Temps des cerises, 2014, un roman en tous points remarquable qui s’inscrit dans le « devoir de mémoire », pour ne citer que ses œuvres traduites en français.
Mais c’est surtout pendant les 25 dernières années du XXe siècle jusqu’à maintenant qu’ont été publiés un grand nombre de romans, la plupart en euskara d’abord, traduits en espagnol ensuite : Operación Ogrode Eva Forest (1974), Ehun metrode Ramón Saizarbitoria (1976), Y Dios en la última playa, de CristóbalZaragoza (1981), les romans de Jon Arretxe…Nous y reviendrons plus loin.
Le pionnier cependant fut certes Bernardo Atxaga, pseudonyme de José Irazu Garmendia, auteur basque de langue basque.[7]Il fut en effet le premier auteur de langue basque dont les romans, traduits en espagnol par lui-même, ont franchi non seulement les frontières du Pays Basque, mais aussi de l’Espagne.
Pour mieux comprendre son parcours, il faut se replonger dans le climat géopolitique de l’époque. Le régime franquiste interdisant toute manifestation culturelle en langue basque, les auteurs qui bravaient cette interdiction en écrivant en euskara, le faisaient sous un pseudonyme.
Néanmoins l’usage du basque se perdant, notamment dans les villes, un effort existait depuis longtemps pour que les enfants apprennent l’euskara. Cela se passait dans les ikastollas, c’est-à-dire des écoles associatives nées en 1914 où l’enseignement se faisait en langue basque. A l’époque franquiste, elles continuèrent à fonctionner dans la clandestinité.
Dans les années quatre-vingt, l’intégration de la langue basque dans le système éducatif d’Euskadi conformément à la Loi fondamentale de normalisation de 1982, ouvrait un espace surtout pour la littérature d’enfance.
A cette époque, Atxaga écrivait en euskara des poésies et des livres pour les enfants, livres dont il situait les histoires dans un contexte indépendantiste commeBehi euskaldun baten memoriak, Pampelune, Pamiela, 1991, Ed. SM, 1992 pour la version espagnole, Mémoires d’une vache, Gallimard, 1994, où une vache, Mo, se souvient de la guerre et de l’ambiance des maquis.
Écrire et publier dans une langue minoritaire partait d’un sentiment respectable, mais quand on s’écarte de la littérature d’enfance ou de jeunesse et des romans régionalistes, le public n’est pas toujours au rendez-vous. Si on lit peu dans les catégories sociales peu favorisées, la classe intellectuelle manifeste souvent du mépris pour une littérature qu’elle qualifie de sous-littérature.
En outre, du point de vue géographique et économique, à la différence de la Catalogne, plus peuplée et ou existent de grosses maisons d’édition, le marché basque n’est pas suffisamment large pour que des éditeurs prennent le risque de publier des œuvres non rentables.[8]On retrouve aussi cette situation avec l’occitan ou l’alsacien en France,…
En 1996,Atxaga change son fusil d’épaule en traduisant lui-même et en publiant en espagnol chez un éditeur de Madrid d’abord un roman pour adultes, Un espía llamado Sara, Madrid, Acento Editorial [9]et Pamiela, 1996, qui a pour toile de fond la guerre carliste. Ce roman lui permet de sortir quelque peu de l’anonymat et d’être traduit en langues étrangères. En français, il paraît sous le titre Un espion nommé Sara, Genève, La joie de lire, 2000.
Mais c’est l’attribution du Prix National de Littérature d’Espagne en 1989 à son œuvre Obabakoak, publiée aux éditions Erein de Saint Sebastien en 1988, et traduite pour l’occasion en castillan aux Ediciones B., en 1989[10] (Obabakoak,Christian Bourgois, 1991), qui va le consacrer définitivement y compris sur le plan international[11], sortant ainsi la littérature basque de son isolement. Il s’agit d’un ensemble de vingt-six récits indépendants qui ont pour cadre le monde mythique d’Obaba, un lieu imaginaire, qui fait référence au monde rural basque, sans tomber dans les clichés des littératures régionales.
Obabakoaka été adapté au cinéma en 2011 par le réalisateur Montxo Armendáriz.
Son roman suivant, El hombre solo, Pamiela, 1993, pour la version basque et Ediciones B., 1994 pour la version espagnole (L’homme seul, Christian Bourgois, 1995), est conçu sur le modèle du thriller dans lequel un truand à la retraite est relancé par d’anciens complices à la différence que, dans ce roman, le rôle du truand retraité est tenu par un ancien activiste de « l’Organisation », « Un homme que tout le monde appelait Carlos.»[12]et dont le vrai nom n’est jamais cité, et qui avait été grâcié à la fin de l’époque franquiste.
L’histoire se déroule en 1982 et s’étend sur une durée de cinq jours pendant le championnat du monde de football organisé par l’Espagne. Ce Carlos, un ex-membre d’une Organisation (ll s’agit bien entendu de l’ETA, mais le nom n’est jamais cité, si ce n’est lors de la relation d’une information au journal télévisé) il mène une existence tranquille dans le restaurant qu’il tient en Catalogne avec deux anciens militants. Il y héberge deux activistes recherchés par la police pour rendre service à « l’Organisation » qui lui a demandé de les cacher provisoirement. Ce « service » n’aura pas de conséquences violentes ni ne ramènera Carlos à la cause « Maintenant je vous cache, d’accord, parce que, quand on me l’a demandé, il m’a semblé que je devais le faire. Mais ce n’est pas une décision qui vaut pour l’éternité. Il se peut que la prochaine fois je refuse. Il faut que vous vous mettiez ça dans la tête.Moi, je ne fais pas partie de l’organisation. Je le regrette, mais c’est comme ça. »[13]Cette parenthèse dans sa vie fera remonter des images du passé chez Carlos, un passé qu’il croyait avoir laissé définitivement au vestiaire et qui a fait de lui un homme seul. La distance et les événements dans lesquels il est plongé l’amènent à remettre en question son passé d’activiste, notamment quand il relit une des lettres que son frère lui envoyait quand il était en prison, lettres qui avaient été à l’origine de la rupture aves ce frère. Avec le recul, il relit ces lettres avec une autre perspective ; son frère lui écrivait : « Viendra bien le jour où cette chanson[14]ne te fera plus vibrer… Pour le moment, cela te semble impensable, Carlos, mais pense aux sapins de Noël avec leurs lumières et leur décoration qui, au bout de deux semaines, vont terminer dans les poubelles. Il en sera de même avec vos chansons et vos idées. »
[¼]
Ces quelques lignes de son frère qui le rendaient fou furieux quand il les lisait en prison [¼]lui semblent maintenant une description correcte de son itinéraire. »[15]
Comme l’indique le titre,Dos hermanos, Saint-Sébastien, Erein, 1985, ensuite Ollero y Ramos, 1995 (Deux frères,Christian Bourgois, 1996). narre l’histoire de deux frères orphelins, Daniel, un esprit peu développé dans un corps de géant aux appétits sexuels démesurés sur lequel devra veiller Paulo, intelligent et séducteur.
L’histoire se déroule toujours dans ce lieu mythique d’Obaba, se terminera en tragédie à cause de la bêtise et de la méchanceté des gens. L’originalité du roman se trouve dans sa conception ; en effet la narration est relayée tantôt par un écureuil, une oie, un serpent,…ce qui lui donne par moments l’aspect d’une fable.
« C’était unefemme de trente-six ans qui avait passé la dernière partie de sa vie en prison. », ainsi commence Esos cielos, Erein, 1995, Ediciones B., 1996 (repris dans un recueil de récits intitulé Un Cheveu sur la langue,Le Serpent à Plumes, 1995 et traduit d’une première version plus courte en langue basque). Il s’agit d’un roman relativement bref (moins de 150 pages), mais d’une grande densité, qui recrée le voyage en autobus d’une ancienne militante de l’ETA, une « repentie », comme on les appelle.
L’histoire de déroule le temps du voyage de Barcelone à Bilbao, dans l’espace clos d’un autocar. Cette femme, à tort ou à raison, se sent surveillée par les gens qui l’entourent, les chauffeurs, les hôtesses, deux policiers, des bonnes sœurs, etc. Pendant le voyage et au gré des secousses de l’autobus, elle regarde les autres passagers, elle lit, elle somnole, elle rêve, elle se remémore des souvenirs du temps passé, de l’époque du militantisme, de la prison ; elle pense aussi à l’avenir qui l’attend, aux inévitables accusations de trahison qu’elle subira, aux difficultés qu’elle affrontera pour retrouver un emploi. Suivant le rythme de ses rêves et de ses pensées, le roman est conçu comme une suite de fragments composés de morceaux de dialogues dont elle se souvient, de poèmes qu’elle a lus, de chansons qu’elle a fredonnées, de réflexions que les aléas du voyage lui suggèrent. « Semblable à une pièce de théâtre, le rêve était divisé en plusieurs parties, chacune avec ses personnages et son décor.»[16]
El hijo del acordeonista, Alfaguara, 2004 (Le fils de l’accordéoniste, C. Bourgois, 2006) est un roman plus ambitieux, plus confus aussi, qui narre des événements qui s’étalent sur presque un demi-siècle, de 1957, quand les deux protagonistes David et Joseba se connaissent sur les bancs de l’école de Obaba jusqu’à la mort de David en Californie en 1999. Le jeune David, le fils de l’accordéoniste, a découvert que son père était fasciste et a participé à l’exécution des instituteurs et des présumés « rouges » du village d’Obaba. Profondément attaché à sa terre et à sa langue, David a milité dans des groupuscules indépendantistes et même dans les rangs de l’ETA, sans que celle-ci ne soit jamais nommée, ce qu’il a regretté par la suite. Finalement il a émigré aux Etats-Unis où il s’est marié et a commencé l’écriture « dans la vieille langue », c’est-à-dire la langue basque, d’un livre autobiographique destiné à ses filles. C’est ce livre que Joseba, son ami d’enfance, mettra son devoir de réécrire et de compléter : « David croyait tout raconter, sans rien omettre, mais certains faits que je connaissais de première main et quime paraissaient importants n’étaient pas mis suffisamment en relief […] je voulais écrire un livre basé sur le texte de David, le réécrire et donner plus d’ampleur à ses souvenirs. »[17]
D’autres histoires s’intercalent dans le livre de David. Sans être une reconstitution d’événements réels de l’histoire du Pays basque, ce livre retrace plutôt sous le couvert de la fiction le destin de cette nation, la nostalgie d’une langue à laquelle elle est attachée et qui risque de disparaître, la prise de conscience des erreurs commises par les politiques : « Je n’y parle pas de politique en soi, mais des dégâts qu’elle produit sur l’individu et sur son entourage » confiait l’auteur dans un entretien avec Rosa Mora[18]
Atxaga est plus un militant linguistique qu’un militant politique. Quand il touche au problème de l’ETA, c’est sans la nommer et toujours de façon métaphorique.
Avec El hijo del acordeonistase termine le cycle d’Obaba.
Il change définitivement de thématique, de lieu et d’époque en situant son roman suivantSiete casas en Francia, Alfaguara, 2009 (Sept maisons en France, Christian Bourgois, 2011) dont l’action se situe au début du siècle passé au fin fond de l’ex-Congo belge dans le lieu clos d’une garnison qui abrite un détachement de la ForcePublique du roi Leopold II. La mission de ce détachement est de veiller au bon fonctionnement de la récolte du caoutchouc, de traquer les récolteurs qui abandonnent le travail et d’empêcher les rebelles de s’approcher.
Dans ce climat tropical troublé seulement par le hurlement des singes, les pluies et les moustiques, les officiers tuent l’ennui en buvant et en couchant avec les jeunes noires, en organisant des séances de tir sur les singes et en pensant à s’enrichir le plus possible avant le retour en Belgique en vendant pour leur propre compte des cargaisons de caoutchouc et de bois précieux.
L’arrivée d’un jeune officier va rompre cette monotonie. C’est un remarquable tireur ce qui engendre la jalousie de certains. Il se distingue par sa piété, fruit de l’influence ambiguë d’un prêtre. Mais il détonne surtout par son désintérêt apparent pour les femmes. Ce comportement, inconcevable dans ce monde phallocrate des casernements, le rend suspect d’être homosexuel, alors qu’il craint de tomber dans le péché, ses compagnons d’arme craignent de contracter une maladie vénérienne.
L’histoire se déroule sur fond d’esclavagisme et d’exploitation parfois sanguinaire des indigènes, à qui on coupe les mains s’ils tentent de s’enfuir, pour l’unique profit du roi des Belges, encore seul propriétaire d’un territoire aussi étendu que riche, qui ne deviendra le Congo belge qu’en 1908.
(A suivre)
BIBLIOGRAPHIE
Ur Apalategui, « De la contradiction des « littératures minoritaires » : Bernardo Atxaga, l’invention de l’écrivain basque », Socio-anthropologie,8 | 2000.
[1] Cependant, à partir des 19eet 20esiècles, certains états, tenant compte de minorités linguistiques importantes ou influentes, reconnaissent plusieurs langues nationales. C’est le cas entre autres de la Belgique de la Bosnie-Herzégovine), du Grand -Duché de Luxembourg, de la Suisse, chacun avec trois langues, de l’Irlande, de la Finlande et de Malte, avec deux langues.
[2] Claude Hagège, « Imposer sa langue, c’est aussi imposer sa manière de penser », Le Vif,02/07/12.
[3] La Constitution de 1978 rappelait que le castillan était la langue officielle de l’Espagne, mais accordait un statut de « langue cooficielle » à certaines langues minoritaires.
[4] La ratification de la Charte européennedes langues régionales ou minoritaires en Espagne reconnaît comme « langues officielles » le catalan (català), le galicien (galego) et le basque (euskara)dans les statuts des Autonomies des Communautés autonomes.
[5] Le destin de Miguel de Unamuno aurait pu être différent s’il avatt obtenu le poste de professeur de langue basque à Bilbao, emploi auquel il avait postulé avant de partir pour Salamanque où il deviendra professeur de grec à l’université dont il deviendra le recteur.
[6] Pinilla (1923-2014) est l’auteur de Antonio B… « el Rojo », ciudadano de tercera,1977, reédité en 2007 sous le titre Antonio B. el Ruso, ciudadano de tercera,d’une trilogie policière, Cadáveres en la playa, El cementero vacío,Sólo un muerto más (Rien qu’un mort de plus, Le temps des cerises, 2014) etd’une vaste trilogie sur le Pays basque, Verdes valles, colinas rojas, Tusquets, 2004-2005
[7] Dorénavant nous ferons la distinction entre auteur basque de langue basque et auteur basque de langue espagnole.
[8] Il convient de souligner ici le travail de promotion des lettres basques accompli par les éditions Pamiela à Pampelune et de Erein à Saint Sébastien. Il faut aussi signaler les festivals de Bruma Negraà Plentzia et Pamplona negraconsacrés au roman noir, fondés en 2012 et 2015, respectivement.
[9] La version espagnole a précédé la version basque.
[10] La traduction définitive en espagnol par l’auteur ne paraîtra qu’en 1995 aux Ediciones B de Barcelone et est précédée d’une brève introduction d’Ibon Sarasola sur la littérature basque.
[11] Obabakoaka été traduit dans une vingtaine de langues.
[12] B. Axtaga, El hombre solo, ed. B. ,1998, p. 9.
[13] B. Axtaga,Ibid., p.46.
[14] Il s’agit de la chanson du « soldat basque » qui dit : « Nous sommes des soldats basques qui luttons pour la liberté d’Euskadi/Et nous sommes prêts à verser notre sang pour elle. »
[15] B. Axtaga, El hombre solo, p. 280.
[16] B. Axtaga, Ibid., p.53.
[17] B. Atxaga, El hijo del acordeonista, Punto de lectura, 2004, p. 23.
[18] Le Courrier international, n° 725, 23 sept. 2004. « Je n’y parle pas de politique en soi, mais des dégâts qu’elle produit sur l’individu et sur son entourage ».